Fin du blocage de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines

Suite à la médiation conduite par Jacques Migozzi, directeur de l’ESPE, que j’ai mandaté, le blocage de la FLSH a pris fin hier matin. Les examens de la seconde session pourront donc avoir lieu, comme prévu, à partir du 18 juin dans les locaux de la faculté. Cette levée du blocage a été obtenue grâce au dialogue et à la médiation, sans le recours aux forces de l’ordre que nous souhaitions tous et toutes éviter. Malgré nos différends et les tensions de ces dernières semaines, notre communauté éducative s’est retrouvée autour de ses valeurs communes : le dialogue, la tolérance, la priorité au compromis.

Cette issue marque également le retour à des conditions de travail normales pour l’ensemble des personnels de la FLSH, et tout particulièrement pour les personnels administratifs et techniques éprouvés par ces neuf semaines de blocage. Je salue leur patience, leur sang-froid, leur sens du service public car ils ont eu à cœur de poursuivre leurs missions au service des étudiant.e.s, dans un climat de fortes tensions et dans des conditions de travail particulièrement difficiles et dégradées. Grâce à leur dévouement et à la compréhension des étudiant.e.s non bloqueur.e.s, la première session d’examen a pu se tenir en mai dans des conditions presque normales (hormis la délocalisation) garantissant la qualité des diplômes obtenus. Grâce au déblocage, la seconde session en juin pourra se tenir à la FLSH, dans des conditions également satisfaisantes.

Je tiens à remercier le médiateur, Jacques Migozzi, pour son rôle et son action déterminante, dans un temps très court, et je me réjouis de cette issue pacifiée. Je tiens également à remercier l’équipe de direction de la FLSH qui, durant ces dernières semaines, a dû gérer une situation très difficile, en maintenant la cohésion des personnels et en assurant la continuité du service public.

A l’issue de la médiation, les étudiant.e.s ont accepté d’évacuer la faculté en renonçant à l’exigence et à la condition affirmée jusque-là pour cesser le blocage : l’abrogation de la loi ORE.

De son côté, l’université s’est engagée à pérenniser une mise en œuvre assouplie de Parcoursup par les quelques équipes pédagogiques de la FLSH qui restent opposées à la loi ORE et à l’usage de la plateforme : pas de classement des candidatures, appel de l’ensemble des candidat.e.s pour les filières qui ne sont pas en tension.

Des dispositifs renforcés d’accompagnement pédagogique seront mis en place pour les étudiant.e.s en difficultés, tels qu’ils sont prévus par la loi ORE et pour lequel nous avons obtenus des moyens financiers supplémentaires. Ces moyens permettront notamment de consolider le volume horaire des maquettes de licence de Lettres, Langues et Sciences Humaines et Sociales, et nous nous sommes d’ores et déjà engagé.e.s à mettre à la disposition des équipes une enveloppe globale de 1000 h à intégrer dans les différentes maquettes.

Concernant la politique RH de l’université, nous avons officialisé les discussions et les arbitrages entamés depuis le mois de mars avec les différentes composantes dans le cadre notre fonctionnement collégial et de notre dialogue de gestion. La FLSH étant la composante qui a le plus contribué à l’effort de réduction des postes et de notre masse salariale l’an dernier, elle bénéficiera cette année d’un plus grand nombre de postes à publier (dix pour le collège Arts Lettres Langues Sc. Humaines et Sociales dont sept au moins pour la FLSH), avec un effort particulier en faveur des sciences de l’éducation, filière en tension nettement sous-encadrée. Cet effort sera maintenu l’an prochain. Nous permettrons également une plus grande souplesse dans le recrutement des enseignant.e.s contractuel.le.s.

Alain Célérier, Président de l’Université de Limoges

33 rue François Mitterrand
BP 23204
87032 Limoges - France
Tél. +33 (0)5 55 14 91 00
université ouverte 
source de réussites