COMUE : qu’est-ce qui va changer ?

Hélène Pauliat – Présidente de l’Université nous parle de la COMUE et de ce qu’elle impliquera – ou non – dans le quotidien des personnels et étudiants.

Qu’est-ce que la Communauté d’Universités et d’Etablissements ou COMUE ?

La COMUE est une des trois formes de regroupements prévue par la loi Fioraso (2013). Notre COMUE regroupe, sous une forme d’université confédérale, les universités d’Orléans, de Tours, de Poitiers, de Limoges, de La Rochelle, l’ISAE-ENSMA – école d’ingénieurs de Poitiers et l’INSA Centre Val de Loire – école d’ingénieurs de Bourges. L’idée est de travailler en réseau et de faire mieux ensemble.

Pourquoi ce regroupement-là ?

Nous avons pris du temps pour définir le périmètre de la COMUE. Nous étions au sein du PRES et travaillions déjà ensemble pour certains. Nous nous sommes rendus compte que Limoges, Poitiers et Tours pouvaient être reconnus – nationalement, voire internationalement – dans le domaine de la santé car nous avons été capables de  porter en commun une  fédération hospitalo-universitaire. Nous nous sommes également rendus compte que Limoges, Poitiers et Orléans pouvaient être très bons dans le domaine des matériaux. Nous avons raisonné en fonction des spécificités et forces de nos établissements. Nous sommes aussi des universités pluridisciplinaires et avons donc des compétences  à valoriser dans tous les secteurs : santé, matériaux, patrimoine, numérique…

Quels sont les objectifs et enjeux ?

Le premier enjeu est que les personnels s’approprient le dispositif. Il faut qu’ils voient concrètement comment cela peut fonctionner pour dissiper certaines inquiétudes et dédramatiser la COMUE. Les objectifs premiers de la COMUE sont la coordination de l’offre de formation, le renforcement de l’attractivité,  l’échange d’informations et la construction de nouvelles choses afin de se distinguer au niveau national et international. Nous voulons développer ce que nous n’aurions pas eu les moyens de faire seuls et renforcer certaines missions. C’est l’unique ambition de la COMUE pour l’instant.

Qu’est-ce que cela va changer pour le personnel ?

Je voudrais vraiment rassurer les personnels. En tant que chefs d’établissement, nous souhaitons tous protéger et valoriser nos spécificités. Il n’est pas question de reconfiguration organisationnelle compliquée. Il n’est pas question de transférer du personnel, ni de remettre en cause les missions fondamentales des établissements mais de mettre nos forces en commun. Par exemple, nous avons une petite cellule d’aide au montage de projet à l’international qui pourrait dialoguer avec celles de chaque établissement. Si la cellule de Limoges est surchargée, nous pourrions faire appel à distance à des collègues d’autres universités, travailler en réseau et être plus efficace encore sur le montage de projets. Au quotidien, nous souhaitons surtout que les personnels échangent conseils et bonnes pratiques, construisent ensemble de nouvelles choses pour mieux exister. La COMUE n’est pas faite pour inquiéter.

Qu’est-ce que cela va changer pour les étudiants ?

Le diplôme de doctorat sera désormais délivré par la COMUE (en septembre 2016) mais il sera précisé qu’il a été préparé à l’Université de Limoges, par exemple. Nous étions déjà sur des écoles doctorales partagées dans le cadre du PRES, il y a donc peu de changement. Nous travaillons également sur leur reconfiguration. Nous devons revoir leurs périmètres, leurs dénominations, leurs adossements aux laboratoires… Il faudra probablement un coordinateur.

Quels sont les délais ?

La reconfiguration des écoles doctorales est notre priorité en termes de délais. Nous travaillerons ensuite sur l’aspect organisationnel, sur les relations entre les établissements et sur les circuits de l’information et de la décision les plus fluides possibles. Nous aborderons aussi l’aspect opérationnel. Des élections sont normalement prévues pour le mois d’octobre ou de novembre 2015, il faut donc que nous et nos collègues ayons une idée de l’organisation générale au mois de septembre. Il faudra ensuite mettre en œuvre tout cela avec un président, une équipe… Nous devrions avoir une structure à peu près opérationnelle en 2016.

Merci à Hélène Pauliat – Présidente de l’Université de Limoges

Candice Malagnoux

 

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