Projet CARAT : la médecine nucléaire pour soigner le cancer
L’Université de Limoges s’engage dans un projet de partenariat industriel chiffré à plus de 20 millions d’euros. Le projet CARAT – Consortium pour des Applications en Radio Alpha Thérapie a pour objectif de développer une filière française de production de plomb 212 et de traitements utilisant ce métal pour guérir certains cancers. Le laboratoire Contrôle de […]
L’Université de Limoges s’engage dans un projet de partenariat industriel chiffré à plus de 20 millions d’euros.
Le projet CARAT – Consortium pour des Applications en Radio Alpha Thérapie a pour objectif de développer une filière française de production de plomb 212 et de traitements utilisant ce métal pour guérir certains cancers. Le laboratoire Contrôle de la Réponse Immune B et des Lymphoproliférations (CNRS/CHU/Université de Limoges) participe à ce projet de partenariat industriel – chiffré à près de 20 millions d’euros.
Ce projet de radio-immunothérapie consiste à traiter les cancers à l’aide d’anticorps armés de radionucléides – dans ce cas le plomb 212. Les anticorps sont des cellules produites par l’organisme. Ils nous protègent contre les microbes mais aussi contre les cellules tumorales. Ces anticorps naturels sont très intéressants. Ils sont de plus en plus utilisés sous forme de médicaments pour soigner les cancers contre lesquels ils sont particulièrement efficaces. L’objectif est d’équiper ces anticorps de radionucléides pour en faire des armes plus puissantes. Ces radionucléides ont l’avantage d’avoir une portée et une durée de vie très courtes. En se fixant aux cellules tumorales, les anticorps munis de radionucléides permettent de les détruire tout en limitant les dommages aux cellules saines avoisinantes. Leur toxicité – pour l’homme comme pour l’environnement – est la plus réduite possible.
L’objectif final de ce projet est de commercialiser de nouveaux médicaments au plus vite. Ces médicaments pourraient être particulièrement bien adaptés à certains types de cancers notamment les cancers du sang, de la moelle osseuse et des ganglions. En France, ils seront préparés et injectés aux patients dans les services de Médecine Nucléaire.
Le laboratoire Contrôle de la Réponse Immune B et des Lymphoproliférations mènera la phase d’essais précliniques sur plusieurs pathologies pendant une durée de 3 ans. En cas de résultats prometteurs, le développement pourra se poursuivre par des essais cliniques. Le laboratoire travaille avec le service de médecine nucléaire du CHU de Limoges qui apporte son expertise clinique et pratique ainsi que son savoir-faire en termes de radio marquage. AREVA Med fournit les radionucléides dont il maîtrise parfaitement la production.
Ce projet porté par AREVA Med présente beaucoup d’avantages. Un premier avantage thérapeutique puisque de nombreux arguments techniques laissent à penser que le plomb 212 est un émetteur alpha pertinent pour le développement d’une nouvelle génération de traitements de radio-immunothérapie contre le cancer (stabilité, durée de vie, disponibilité…). Un deuxième écologique avec la valorisation de matières nucléaires pour en extraire le plomb-212 avec une expertise française unique au monde.
> Interview de Michel Cogné – Directeur du Laboratoire Contrôle de la Réponse Immune B et des Lymphoproliférations
> Dossier de presse
> Reportage TF1 : « Le plomb 212, le plus prometteur des traitements du cancer »
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