Elena Buelow est arrivée en France en 2016 au sein de l’UMR INSERM 1092 RESINFIT de l’institut GEIST de l’Université de Limoges. Cette jeune chercheuse d’origine allemande avait obtenu une fellowship Marie-Curie dans le cadre du programme européen H2020, une prestigieuse distinction.

Où en sont vos travaux de recherche ?

J’étudie le rôle potentiel des biofilms qui se développent dans les eaux usées d’hôpital et de la ville en tant qu’environnements potentialisant fortement la dissémination de gènes de résistance aux antimicrobiens.

Au cours des 18 derniers mois de mon contrat Marie-Curie, j’ai pu mettre en place un nouveau modèle expérimental, qui nous a donné des résultats très intéressants que nous sommes en train d’analyser.

J’ai pu faire des progrès conséquents et je suis actuellement capable de répondre aux principales questions posées dans mon projet de recherche.

Qu’est-ce que la Grant Marie-Curie, et qu’est ce qu’elle vous a apportée ?

C’est un système de financement de post-doctorant.e.s européen.ne.s pour promouvoir leur mobilité en Europe, afin de développer des collaborations et promouvoir l’excellence scientifique. Le but est également d’aider les jeunes chercheur.e.s à construire leur carrière. C’est l’une des bourses les plus prestigieuses qu’un.e post doctorant.e peut obtenir en Europe. Elle représente beaucoup pour moi et ma carrière. Du côté du laboratoire d’accueil, cela montre qu’il est attractif et que ses recherches sont intéressantes.

Recommanderiez-vous l’Université de Limoges à l’étranger ?

Je pense que l’Université de Limoges a un gros potentiel, mais il reste des efforts à faire pour fournir plus d’informations ciblées pour les personnes non francophones et les leur rendre plus accessibles afin qu’elles se sentent bien intégrées. Par exemple : avoir plus d’informations et de services en anglais sur les campus, cela nous aiderait pour les procédures administratives et les questions d’informatique.

Quels conseils donneriez-vous aux post-doctorant.e.s qui souhaiteraient tenter une expérience internationale ?

Saisissez cette expérience internationale ! Même si cela peut paraître difficile, cela vaut le coup, c’est un réel enrichissement à tous points de vue pour votre vie.

Choisissez un pays dont vous ne parlez pas la langue, mais que vous souhaitez apprendre.

Pour un.e post-doctorant.e il est aussi important de trouver une équipe de recherche, qui est très complémentaire par rapport à votre expérience précédente, comme c’est le cas pour moi, ce qui va donc vous aider à avancer dans votre développement professionnel et personnel.

Et maintenant que vous avez fini vos trois années, qu’allez-vous faire ?

En ce moment, je suis très occupée à finir l’écriture de publications sur les recherches que j’ai menées.

En ce qui concerne ma carrière, j’ai eu l’opportunité d’établir de nouvelles collaborations de travail avec d’autres chercheur.e.s en France et dans d’autres pays européens, ce qui mène à de nouveaux projets de recherche.

Pour le moment, nous continuons nos recherches, et nous préparons en même temps des projets plus conséquents, nationaux et internationaux, pour lesquels nous cherchons aussi des financements.

A part cela, je suis tombée amoureuse de la région Limousin, et nous sommes en train de rénover une petite maison dans la campagne limousine pour y vivre.